Depuis qu’t’étais partie je m’habillais d’ennui

Pour aller pleurer ma bière dans un rade

Je rentrais tout l’temps seul un peu après minuit

Sans jamais soulager mes gonades

Comme un collier sans chien, je me sentais inutile

Dur de calmer un cœur s.d.f.

Des torrents de remords venaient mouiller mes cils

Dans c’t'état on cherche pas de rime en "f"

Mais aujourd’hui les choses ont changé

En écoutant les cris de son corps, quel pied !

Adieu, à présent, à jamais, pour toujours

À la vie, à la mort, à la vie, à la mort,

Sol Fa# Sol Fa# A |-----1-|

Et au compte à rebours E |-2-4---|

Comme un doigt et son ongle, on était si soudé

Qu’on incarnait luxe, calme et volupté

Collés comme des aimants, les amants se sont aimés

Mais l’amour a des pôles opposés

Toi et moi, tous les deux, nous ne faisions qu’un

Comment ne pas être mégalo

Et si dans mes yeux se reflétaient les tiens

Les miens dans les tiens semblaient beaux

J’ai bien failli perdre la tête et la raison

Finalement, j’ai perdu ma casquette

Et elle s’est envolée avec mes illusions

Pour me revenir d’une main fluette

Je ne sais plus qui, de ma main ou bien de la sienne

Caressa l’espoir d’un rendez-vous

Mais me voilà planté au milieu d’un Eden

Enfin moi, je devrais dire : "nous"

Car pour mes gonades tout a changé

En écoutant le son de son corps, quel pied !

Adieu, à présent, à jamais, pour toujours

À la vie, à la mort, à la vie, à la mort,

Et au compte à rebours (x3)

Adieu !

C’est pas la peine de piétiner des bouts d’mégots sur le trottoir

C’est pas la peine d’aller fourrer dans son ego des idées noires

C’est pas la peine ! C’est pas la peine ! C’est pas la peine !

C’est pas la peine de tortiller des allumettes dans un cendar

C’est pas la peine de dégueuler c’est bien sûr le bord du boulevard

C’est pas la peine ! C’est pas la peine ! C’est pas la peine !

C’est presque une figure de style que notre raison s’obnubile

On a le sens de l’inutile quand l’amour se fait volatile

Qu’il se débine, qu’il se débine

C’est pas la peine de s’flageller avec le fouet du remord

C’est pas la peine de s’affliger tous les excès et tous les torts

C’est pas la peine ! C’est pas la peine ! C’est pas la peine !

C’est pas la peine d’envisager une vie d’ascète dans le grand Nord

C’est pas la peine de s’enfermer, de ne plus mettre le pied dehors

C’est pas la peine ! C’est pas la peine ! C’est pas la peine !

C’est pas la peine de s’agenouiller dans de ridicules prières

C’est pas la peine de griffonner (des) bouts de poèmes testamentaires

C’est pas la peine ! C’est pas la peine ! C’est pas la peine !

C’est pas la peine de se projeter dans des lendemains délétères

C’est pas la peine d’ignorer que tout appartient à naguère

C’est pas la peine ! C’est pas la peine ! C’est pas la peine !

C’est pas la peine de piétiner des bouts d’mégots sur le trottoir

C’est pas la peine d’aller fourrer dans son ego des idées noires

C’est pas la peine ! C’est pas la peine ! Je l’fais quand même !

Quand même ! Quand même !

Parlé : OK, tu t'en vas c'est triste, et ça m'ennuie

OK, tu t'en vas c'est triste, et ça m'ennuie

Tu m'dis que j'glande rien et c'est pour ça qu'tu t'fais la belle

OK, tu t'en vas c'est triste, et ça m'ennuie

Mais si tu pouvais en partant descendre les poubelles.

T'es sûre que t'oublies rien ? Tu sais ce s'rait dommage

Veux-tu un coup de main pour boucler tes bagages ?

Me fais pas ces yeux-là on dirait qu'tu vas pas partir.

Si tu penses revenir passe au bureau de tabac.

J'ai plus rien à fumer et j'boirai bien un verre.

Si tu venais à renouer, pense à ramener des bières.

OK, tu t'en vas c'est triste, et ça m'ennuie

Tu m'dis que j'glande rien et c'est pour ça qu'tu t'fais la belle

OK, tu t'en vas c'est triste, et ça m'ennuie

Mais si tu pouvais en partant descendre les poubelles.

Cesse de t'lamenter, sûr que t'as raison.

Faut changer d'horizon lors reste pas d'vant la télé.

Tu m'dis des mots amères, arrête je t'en prie.

Je te comprends aussi, c'est bientôt Mc Gyver.

Oh ! Oh ! Oh ! Swap ! Swap !

Je sais, c'est pas si facile

Les frais qu'ça va t'faire en ricylle.

Tu sais, faut pas t'faire de bile,

Jamais j'n'oublierai cet idylle.

Si d'aventure un jour, tu es seule et perdue,

Que tu ais fait le tour de trop de superflu,

A l'instar d'une reine, je t'écrirai des vers

Si jamais tu ramènes du Picon pour les bières.

Ne me dit pas qu’à peine éclose, la fleur de l’âge se flétrit

Je vis avec ce genre de rose au parfum doux, juste fleuri

Le temps qu’il a mit à figer sur son regard quelques ridules

D’autres ont tenté de les cacher en maquillage ridicule

Bien sûr la jeunesse suppose quelques atouts innocents

Qui fait que le regard qu’on pose sur elle semble vite indécent

La facilité qu’une jupe a de se lever me ravit

Mais voilà, je ne suis pas dupe de ces fausses facéties

Ne cherche pas à vouloir arrêter le temps

J’aime la beauté dont il te pare et dont je suis l’amant

Ne cherche pas à vouloir arrêter le temps

J’aime la beauté dont il te pare hum hum

Les filles de papier glacé à peine au sortir de l’enfance

Viennent tout juste éveiller le plus sensible de mes sens

Elles ont pourtant la fronde habile dans le refus d’être des mômes

Et trompent les yeux les plus subtils de leur sensualité fantôme

Mais être une femme suppose bien d’autres arguments

Que ceux que ces filles exposent inexorablement

Si ton corps galbe cette jupe c’est mon regard que tu ravis

Mon âme que tu préoccupes et mon corps qui crie merci

Si ton corps galbe cette jupe c’est mon regard que tu ravis

Mon âme que tu préoccupes et mon corps qui crie merci

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La petite cloque qui tue le spleen vient de me réveiller amer

Quelques accords que j’assassine sur lesquels je pose mes vers

Sans les casser je les entasse dans des octosyllabes morts

En attendant que je trépasse d’en avoir apprécié le corps

Et je bois, et je bois, et j’imbibe ma carcasse

De tout ce qui coule, qui est fort, alcoolisé et qui fracasse

Et je bois, et je bois, et j’imbibe ma carcasse

De tout ce qui coule, qui est fort, alcoolisé et qui fracasse

Je divague je me ratatine je bois mon avenir en vain

Toutes mes émotions s’alignent mes vers en deviennent divins

Sur mes mots je pose mon prose et propose un deal à la lune

Que Pierrot nous lâche les choses et qu’il veuille nous laisser sa plume

La première fois que je t’ai vue j’devais avoir la gueule dans le cul

Pour m’être laissé ainsi tenter fallait-il que j’sois bourré ?

Fallait-il que tu me plaises ? Je ne veux pas y penser

Fallait-il que tu me baises si bien que je suis resté ?

Le cœur et le corps avachis me voilà donc sans toi chez nous

Dans les relents de Givenchy j’écris des trucs sur le dégoût

Ce soir si ma muse est brune je voudrais la boire sur lie

Ne garder d’elle que l’écume souvenir d’un oubli (x4)

Et je bois ! Et je bois ! Et je bois ! Et je bois !

Et je bois !

Où les bistrots bâillent encore et dorment les hôtels

Où je marche sans souvenir d’une nuit trop lointaine

C’est l’heure !

C’est l’heure où les ruelles toilettées se croient belles

Où les bouches d’égout n’ont plus mauvaise haleine

Bref c’est l’heure où la ville se nettoie les veines

C’est l’heure !

C’est l’heure où les cartons se déplient sur l’asphalte

Sous un ciel éclairci tirant sur le cobalt

S’éveille leurs résidants résidus d’société

C’est l’heure !

C’est l’heure où l’amnésie a des relents de malt

Où ma pupille encore un peu trop dilatée

Refuse la lumière et sa vérité

C’est l’heure !

On m’a volé la lune quand j’allais la toucher

Où est passée la brune qui semblait l’apporter

C’est l’heure !

L’heure où sur les trottoirs quelques menus moineaux

Semblent prendre la pose en attendant Doisneau

Et au bruit de mes pas s’envolent à tire d’aile

C’est l’heure !

C’est l’heure des petits crèmes et des kiosques à journaux

L’heure où l’on boit sous les halles où les caisses s’amoncellent

Les couleurs primeurs, éclorent en ribambelle

C’est l’heure ! C’est l’heure !

C’est l’heure où les baisers ont le goût du café

Où des lèvres en croissant de sourires émiettées

Portent des mots d’amour sublimés d’habitude

C’est l’heure !

C’est l’heure où tous les rêves vont être assassinés

Par l’aiguille acérée de l’exactitude

Où les corps vont se plonger dans la multitude

C’est l’heure !

C’est l’heure ! C’est l’heure où je vais me coucher

Reste tout près de moi, je t’en prie ne bouge pas

J’aime bien ce silence, cette césure intense

Que rien ne vienne troubler, cette tranquillité

Dans nos corps rassasiés, aux lueurs de Cassiopée

Sous cette lune ronde, nos souffles se confondent

Aux bruits, aux sons, aux notes que la nuit nous chuchote

Et je n’ai plus peur de la mort et je n’ai plus peur de vieillir

Je sens que c’est par tous les pores que je respire

Et je n’ai plus peur de la mort et je n’ai plus peur de vieillir

Restons encore un peu, on est bien tous les deux

Laissons nous transporter par cette éternité

Que jusqu’au petit jour nous soyons mon amour

Enlacés immobiles dans ce bonheur fragile

Lorsque viendra l’aurore, puissions nous encore

Revivre les fragments que nous laissera le temps.

Reste tout près de moi, je t’en prie ne bouge pas

J’aime bien ce silence, cette césure intense

Lorsque viendra l’aurore puissions nous encore

Revivre les fragments que nous laissera le temps.